Représentations cartographiques adaptées aux usages opérationnels de la gestion de crise sismique

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Nom du projet : Représentations cartographiques adaptées aux usages opérationnels de la gestion de crise sismique

Type de projet : Stages

Résumé descriptif :

En France, la survenue de séismes est susceptible de générer des dommages aux personnes et aux biens sur des territoires très étendus, et ainsi de produire des crises généralisées nécessitant une réponse de sécurité civile rapide et de grande ampleur. Pour ce faire, il est nécessaire de pouvoir dresser aussi rapidement que possible un « paysage » de la situation dégradée, afin d’entreprendre des actions répondant aux besoins immédiats tout en veillant à ce que ces choix favorisent un retour progressif à la normale. Il s’agit donc de disposer au plus vite de tendances fiables quant à l’ampleur de la crise, plutôt que d’estimations fines nécessitant une synthèse nécessairement longue de remontées d’informations en provenance du terrain. Dans ce contexte, le BRGM développe des solutions de « réponse rapide » pour l’estimation rapide des pertes. Ces outils visent à appuyer les autorités d’informations pertinentes à même de leur faire prendre de manière anticipée la dimension du séisme et de ses conséquences probables.

La restitution cartographique est dans ce contexte un enjeu particulièrement sensible, dans la mesure où les résultats des estimations de pertes sont à la fois évolutifs (à mesure que le temps passe et que de nouvelles observations sont disponibles, des actualisations du modèle peuvent venir confirmer ou infirmer les estimations précédentes), multi-échelles (selon la mission de l’utilisateur – COGIC, zone de défense, préfecture ou SDIS – les résultats peuvent être analysés de l’échelle globale de l’événement à celui du quartier) et incertains.

Le travail de stage consiste donc à proposer, et à tester auprès d’utilisateurs, des modes de représentation interactifs basés sur le principe d’agrégation multi-échelles, en s’inspirant notamment des représentations par groupes de points d’intérêt popularisées par Google, tout en visant une représentation moins invasive en termes d’emprise spatiale. Au-delà de ces questions de représentation multi-échelles, le stagiaire cherchera à concevoir des représentations cartographiques adaptées aux usages opérationnels de la gestion de crise sismique. Ces choix sémiologiques se feront en collaboration avec Jean-François Girres, chercheur en géographie à l’Université Montpellier 3, spécialiste des représentations cartographiques de crise.

En pratique, la représentation de deux typologies d’indicateurs de pertes seront considérées dans le cadre du stage :

  1. celle des différentiels temporels (i.e. entre versions successives du modèle) relatifs à l’évaluation des dommages directs au bâti (et dommages corporels associés, exprimés en typologies de victimes) ;
  2. celle des pertes fonctionnelles sur les routes (exprimées en terme de traficabilité).

Enfin, toutes ces propositions cartographiques se feront en lien étroit avec les opérationnels de la gestion de crise (notamment via le comité d’utilisateurs « SEISaid-Antilles » du BRGM), qui seront présents en début de stage pour bien définir les besoins, puis en cours de stage pour évaluer les propositions. Si la durée du stage le permet, nous viserons une évaluation des propositions par un test contrôlé auprès d’utilisateurs.

Partenaire : Jean-François Girres (GRED, Université de Montpellier 3)

Nom de(s) encadrant(s) : Samuel Auclair (BRGM) ; Guillaume Touya (LaSTIG, IGN)

Nom de(s) étudiant(s) : Thileli HADJEB (Université de Caen Normandie)

Dates de début et de fin du projet : 5 avril 2021 - 29 août 2021

Durée : 5 mois